in PM Menger et S. Paye (eds.), Big data et traçabilité numérique. Les sciences sociales face à la quantification des individus, Paris, Open Editions Press (Collège de France), pp. 163-184.
Ce qui est en jeu est la construction d’une offre de sciences sociales de troisième génération qui n’est pas garantie. La tendance à la in de la théorie et l’occupation du terrain par les plates-formes du Web (GAFA) qui produisent, calculent et publient sur ces traces elles-mêmes reste dominante, et cela pour des visées commerciales avant tout, puisque les marques sont les grands demandeurs de ces approches. Cela n’invalide ni l’intérêt pour les marques d’apprendre à réagir en utilisant ces métriques, ni le rôle des sciences sociales de la société et de l’opinion de continuer à développer leurs approches en utilisant ces sources. Notre intention est seulement de contribuer à poser les bases d’une convention permettant de faire émerger une théorie sociale et un objet, les réplications, qui ne rabattent pas le numérique sur les « méthodes numériques » ni sur les « humanités numériques ». Il existe une nouvelle matière première qui mérite un examen pour elle-même et qui produit une troisième couche du social, mesurable selon d’autres principes, et non réductible à la société ou à l’opinion. La société a fini par exister, l’opinion a fini par exister, les réplications doivent finir par exister au même titre.
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Réference pour la bibliographie :
Boullier, D. (2017) « Pour des sciences sociales de troisième génération : des traces numériques aux réplications », in PM Menger et S. Paye (eds.), Big data et traçabilité numérique. Les sciences sociales face à la quantification des individus, Paris, Open Editions Press (Collège de France), pp. 163-184