Socio, n°4, pp. 19-37.
Et si les sciences sociales disparaissaient de la surface de la terre et de la pensée des êtres sociaux ? Impensable pour ces sciences sociales qui ont pourtant la culture nécessaire pour être averties que toute institution (et même toute civilisation) est provisoire et mortelle. Pourtant, la nouvelle ère du Big Data n’est pas une simple mode qui passera, elle est portée par des dispositifs techniques, institutionnels, cognitifs, marchands et des discours qui font système, qui font « matérialité » et « énoncé », comme tout dispositif pour produire une nouvelle offre d’interprétation du social. Le Big Data fait émerger une nouvelle « époque » qui n’est pas seulement faite d’une augmentation des capacités de calcul ou des volumes de données car le changement d’échelle entraine une nouveau cadre de pensée : la collection des traces en masse et en vitesse invente un nouveau monde, une nouvelle forme de traitement des questions qui s’impose au-delà de ses univers d’origine, la finance et les marques.
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Réference pour la bibliographie :
Boullier, D. ( 2015) « Vie et mort des sciences sociales avec le Big Data », Socio, n°4, pp. 19-37.