L’INCa dépasse ce schéma pour se poser en fédérateur de l’ensemble des actions : recherche fondamentale, recherche clinique, innovations technologiques, organisation des soins, formation des personnels, actions en faveur des patients, liens avec les associations de malades, sensibilisation et prévention, dépistage. C’est bien parce que le « plan cancer » couvre l’ensemble de ces champs qu’une telle idée pouvait voir le jour. Elle dépasse en effet toutes les barrières administratives classiques, qu’il s’agisse des frontières entre ministères (recherche et santé mais aussi éducation, personnes âgées et d’autres), entre l’État central et l’État déconcentré ou même entre collectivités nationales et locales. Plus généralement, beaucoup doutaient de l’utilité d’un instrument supplémentaire dans un paysage déjà compliqué. En définitive, face à l’attente considérable du public et des soignants pour une avancée dans la lutte contre une maladie dont près de la moitié des Français est touché un jour ou l’autre, l’Institut National du Cancer fut créé en 2004. C’est la version la plus ambitieuse qui fut retenue : l’INCa est doté de moyens importants, notamment sur le plan financier (90 millions de moyens entièrement nouveaux).
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