La pratique du sport a toujours bénéficié d’un jugement favorable. Les effets bénéfiques pour la santé dans les pathologies cardiovasculaires ou la lutte contre la sédentarité, par exemple, et les valeurs qu’on lui prête (don et dépassement de soi, égalité des chances, respect…), mis en avant pour favoriser son développement n’ont, jusqu’à peu, jamais souffert de la moindre contestation. De nombreux programmes de promotion de la santé par les Activités Physiques et sportives (APS) se mettent en placedans les régions que ce soit autour des problèmes respiratoires chroniques, la surcharge pondérale et la prévention de l’obésité chez les jeunes, notamment dans le cadre du plan national nutrition santé (PNNS). L’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES) préconise la consommation de 5fruits et légumes différents par jour et de pratiquer 30 minutes d’APS au moins 3 fois par semaine. De son côté le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (MJSVA) a mis en place des programmes départementaux d’information et d’actions relatifs à la lutte contre l’obésité.
Mais il y a APS et APS. En effet, les pratiques sportives sont toutes aussi variées que les autres pratiques de loisirs, qu’elles soient artistiques ou culturelles, qui peuvent être effectuées aussi bien de façon ludique que professionnelle, avec un investissement de tous les instants. Il convient de distinguer le sport loisir, du sport de compétition et du sport de haut niveau.
Aujourd’hui dans notre société, l’obligation de résultats est la règle. La compétition est omniprésente. Pour exister, pour intégrer un groupe, il faut faire ses preuves. Tous les moyens sont bons. Les exemples de réussites « précoces » et rapides sont largement médiatisés et sont devenus des concepts d’émission TV à succès. Dans ce contexte, l’ath- lète de haut niveau est l’exemple à suivre. Sa médiatisation dépasse le cadre sportif. Son expérience est recherchée par le chef d’entreprise avide de motiver ses troupes et de doper ses ventes. Tout concourt à ce que les jeunes s’emparent de son image, parfois dans une démarche d’identification communautaire.
Dans ce contexte, les conduites dopantes et le dopage sportif se développent, les pratiques sportives s’accompagnent de comportements à risque.
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