Le concept même de santé a subi de profonds changements. Pour chaque individu, elle est aujourd’hui le produit de ses constituants génétiques, de ses comportements et de son environnement. Le maintien de ce capital est devenu tout aussi important que sa restauration quand il est entamé. Pour atteindre cet objectif, de nombreux rapports ont insisté sur la nécessité de ne plus dissocier les soins et la santé publique. Cette fusion suppose de profondes modifications des représentations et de l’organisation du système de santé et de l’offre de soins en particulier. Elle doit, maintenant, concilier réponses à des demandes individuelles et responsabilité d’une population, inscrivant de ce fait chacun de ses acteurs dans un territoire dont le périmètre dépend de la fonction qu’il y occupe. Ces nouvelles missions et ces nouveaux périmètres imposent aussi une articulation avec les échelons politiques locaux en fonction des problèmes à résoudre et de leurs compétences. Elles doivent aussi tenir compte de l’évolution continue que leur impose et imposera notre entrée dans ce qui devrait être une société de la connaissance. Des espaces de concertation doivent être ouverts, rassemblant les différents acteurs concernés pour créer les relations de confiance nécessaires à leurs collaborations. Leurs compositions, leurs organisations, leurs durées dépendront de la nature des projets et des territoires concernés.
Les réseaux ont été et restent encore une des principales réponses possibles à la crise sans précédent que traverse le système de santé. Différentes études témoignent de cette crise dont, par exemple, le constat d’un tiers environ des professionnels de santé se décrivent surmenés (en burn- out). Le besoin d’innover pour la résoudre est unanimement reconnu.
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