La démarche proposée ici vise à analyser les modes de vie des populations vivant dans les quartiers durables, la place que les porteurs de projets leur accordent concrètement, leurs évolutions potentielles, les engagements locaux auxquels ils peuvent donner lieu, et les desseins dès lors préfigurés pour la ville durable. Basé sur l’analyse de trois quartiers étrangers dits durables et d’entretiens tant auprès d’habitants que de porteurs des projets (Wilhelmina Gasthuis Terrein à Amsterdam, Bo01 et Augustenborg à Malmö), le propos met en exergue le corsetage des ambitions programmatiques du développement durable par l’éco-technicité des pièces urbaines que constituent souvent les quartiers durables. De même, il souligne le poids des représentations et conceptions en jeu de l’environnement ainsi que des pratiques de gouvernances et portages de tels projets dans l’éclosion de concernements et engagements environnementaux et sociaux dans la durabilité urbaine.