Paris : L’Harmattan, 2004.
La télé n’existe pas sans les conversations qu’elle suscite, voilà l’argument quelque peu risqué de cet ouvrage qui rassemble trois études sur les pratiques ordinaires de discussion à propos de la télé ainsi que sur nos façons de juger les émissions. La réception de la télévision n’est pas à rechercher ailleurs : les membres de toute société, même ceux qui ne sont pas téléspectateurs, font sans cesse référence à la télé dans leurs conversations. C’est dire sa puissance, son omniprésence, mais, comme le montrent ces enquêtes ethnométhodologiques conduites à la fin des années 80, c’est dire aussi à quel point chacun voit la télé à sa porte, chacun construit son point de vue, non pas seul devant son récepteur, mais dans les réseaux d’échange de la vie quotidienne. La télé n’est alors plus aussi puissante car les interprétations divergent à tel point que les » auteurs » d’émissions, de série, etc… n’y reconnaîtraient plus leurs intentions. En étudiant précisément comment se construisent ces opinions publiques locales, dans les conversations, dans les entretiens d’enquête ou dans les jugements, cet ouvrage nous réconcilie avec la télévision qui n’est finalement que ce que nous en faisons, ou plutôt ce que nous en parlons.
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Réference pour la bibliographie :
BOULLIER, Dominique.- La télévision telle qu’on la parle. Trois études ethnométhodologiques, Paris : L’Harmattan, 2004.